Marie Prestat-Lys saisit le temps qui passe du bout de sa plume. Le peintre qui est en elle saisit sur le vif la couleur des petits bonheurs de noces d’or sur le pont de Grenelle :
« Près du pont de Grenelle et de l’île des Cygnes
Aux pieds de la statue pointant la liberté,
L’endroit est bien choisi pour partir et rêver !
Un bateau lève l’ancre, déjà il nous fait signe... »
ou encore la mer qui berce son cœur :
« La mer berce nos cœurs autant qu’elle nous étonne…
Elle est proche et pourtant, demeure inaccessible,
Lorsque vers l’infini elle nous abandonne
En exerçant toujours son charme irrésistible ;... »
Les pensées grises, elle les laisse aux vagues du silence qui nous livre quelques fantaisies d’Espagne ou encore l’âme des fleurs de cerisier ou encore des belles-de-nuit si éphémères :
« Près de l’arbre, il s’approche, et susurre des mots…
Les fleurs, tout justes écloses et flattées, en frémissent,
Et l’on perçoit leurs voix tintant comme des grelots,
Des émois doux et tendres, qui les épanouissent. »
Comme une fenêtre sur le monde, la poésie de Marie Prestat-Lys donne à voir et à entendre la mélodie de la nature.
Mireille HEROS