Chaunes, grand prix de poésie 2024 de l’Académie de la Poésie Française, pour son œuvre poétique
On peut être à la fois scientifique et poète. Jean Patrick Connerade, de son nom de plume Chaunes, en fait la démonstration. En recevant des mains de Thierry Sajat, président de l’Académie de la Poésie Française, et Daniel Ancelet Vice-Président, il accroche une médaille supplémentaire à son tableau d’homme de lettres français.
Expert en physique quantique, Jean Patrick Connerade voit le jour le 9 mai 1943 à Londres sous les bombardements. Il étudie au lycée Charles de Gaulle puis à l’Imperial College de l’Université de Londres.
Sa mère bordelaise, est la fille du directeur de l’Institut Français de Saragosse, qui a fui la guerre d’Espagne. Son père, après la bataille de Dunkerque, est engagé volontaire dans les services secrets britanniques et parachuté en France pendant l’occupation pour préparer le débarquement de Normandie en faisant sauter les portes d’écluse le long de la côte. Pour échapper à la Gestapo, il s’enfuit par les Pyrénées, Madrid et Gibraltar. A la fin de la guerre il nommé à la Commission de Contrôle du Palatinat.
Jean Patrick Connerade est né poète/chercheur et confie que son amour de la poésie et sa curiosité pour les sciences se sont manifestés trop tôt pour qu’il s’en souvienne précisément. Il raconte qu’à l’école, dans une petite classe, l’institutrice lui a demandé d’écrire un devoir et qu’il a rendu un poème. L’enseignante convoqua ses parents en leur demandant de lui expliquer en quoi consistait un bon devoir. « Ce fut, je crois, mon premier contact avec la prose qui m’a parue bien terne ! Mon intérêt pour les sciences, poursuit-il, je le dois à ma grand-mère qui me parlait des planètes et se posait des questions sur d’autres mondes. »
Durant de nombreuses années, Jean-Patrick Connerade mène une double vie : celle de chercheur et celle de poète. Afin de ne pas mettre en péril sa carrière de scientifique, il publie ses poésies sous le nom de Chaunes. « A l’époque chercheurs et poètes se méfiaient les uns des autres. Mes premiers lecteurs ne soupçonnaient pas que certains de mes recueils avaient été composés auprès d’un accélérateur à particules ou que mes personnages aient connu l’éclairage du rayon laser ! »
Puis arrive une nouvelle époque, celle où les chercheurs doivent sortir de leur tour d’ivoire et comprennent qu’ils doivent communiquer pour lutter contre une certaine désaffection à l’égard des sciences. Tout à coup, le fait d’écrire autre chose que des articles pour des spécialistes est considéré comme une qualité. C’est ainsi que Chaunes peut enfin révéler un secret bien gardé et œuvre à la rencontre entre chercheurs et poètes. Deux cultures que tout semblait opposer et se rejoignent autour de deux valeurs fondamentales : la rigueur et la précision.
Chaunes : un poète connu et reconnu
Poète franco-britannique, Chaunes compte de nombreux prix au rang desquels celui de Marie-José de Heredia de l’Académie Française, le prix Paul Verlaine de la Maison de la Poésie de Paris et le Grand prix de poésie Victor Hugo de la société des Poètes Français.
Récipiendaire du Prix Mondial de l’Humanisme, Jean Patrick Connerade préside l’Académie Européenne des Sciences Arts et Lettres. Membre de la Société philomathique de Paris( https://www.philomathique.paris/), il est membre correspondant de l’Académie des Sciences, des Inscriptions et des Belles Lettres de Toulouse (https://www.academie-sciences-lettres-toulouse.fr/).