Cher Alphonse Louis Marie
(de Lamartine)
Il faisait partie des plus grands poètes.
Il se nommait Alphonse de Lamartine.
Il aimait tant le romantisme, les fêtes,
le Lac, l'Automne, Graziella, l’Eglantine.
Très tôt, il quitte les siens, sa terre natale,
Pour voyager un peu partout, par ici, là-bas.
Entre consonne minuscule, voyelle capitale,
Quelqu’un l’appelle : d’où vient cette voix ?
Les mots et souvenirs résonnent encor.
Et sa vie défile soudain, le temps naguère.
En émoi, toute son me vibre tel comme le cor.
Il saisit sa plume pour ne plus se taire.
Il ferme les yeux : son amour apparaît.
A Mende, son passage marquera la mémoire.
Tous ses poèmes s’imposeront désormais.
Ses écrits font toujours partie de l’histoire.
Muriel TURC-DACHAR
-Poème lu pour les 30 ans de la Bibliothèque Lamartine le 18 Mars 2025-
Le vagabond
(bouts rimés)
L’air perdu, teint blafard, il marche seul sur la route.
Il chante puis parle parfois. Quel est cet accent ?
Il avance dans le froid et le vent, coûte que coûte.
La souffrance le rattrape pleine de larmes de sang.
Pas d’argent, pas de toit, sauf une très vieille chemise.
Il rêve de moments joyeux, d'amour, de lendemains.
Que penser de l'homme ? Le secret est de mise.
Il implore les cieux ; il blasphème puis tend les mains.
Il imagine luxe : nourriture, fêtes, menus.
Est-il vraiment mendiant, exclus, simple nomade ?
Il reprend son chemin les pieds meurtris et nus
Loin des haines, du bruit, des gens, de la tornade.
Mais le passé ressurgit au galop tout à coup.
Une maison, des rires, la porte toujours ouverte.
L’avenir semble flou ; l’homme n’est-il pas loup ?
La vie donne puis prend : la chance n’est pas offerte.
Si par magie, j'étais un bel oiseau
(le fatras)
« Si par magie, j'étais un bel oiseau
Je volerais sur lacs, rivières
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Si par magie, j'étais un bel oiseau,
Je t'offrirais un très gros cadeau.
J'abolirais cages, volières.
Je vivrais près du chêne, loin du roseau.
Je jouerais tout mon amour au flûteau.
Je braverais marées, poussières.
Je chasserais dragons, sorcières.
Je parlerais rossignol, moineau.
Je ferais pour toi pleins de prières.
Le loup deviendrait petit agneau.
Je volerais sur lacs, rivières.
Le fatras est un poème traitant de l'absurde ou de
l'impossible – les 2 rimes sont données dans le distique : couplet de
poème formant un ensemble – hendécasyllabes/11 vers rimes = AB –
AABAABBABAB – ennéasyllabes/9)
Une hirondelle fera toujours le printemps
(le vers glissant)
Une hirondelle fera toujours le printemps
Quand un jour enfin, le beau cerisier s'éveille.
Ses blanches fleurs valsent à deux, trois, quatre temps.
Pour donner des bons fruits : quelle merveille !
Aujourd'hui, la cueillette sera bien fructueuse.
Une hirondelle fera toujours le printemps
La confiture de maman sera goûteuse.
Que de desserts pour gourmets et gourmands !
Bigarreau, Burlat, Stark et Van sont partants.
Les corbeilles sont bien remplies, vive la fête.
Une hirondelle fera toujours le printemps
Quand elle gazouille longtemps dans le ciel à tue-tête.