Auteure de recueils de poésie, de nouvelles, de deux romans et d'un ouvrage jeunesse, Marie-Christine Guidon est également chargée de chroniques, notamment à la revue Florilège, et recensions à la rédaction d'une revue littéraire.
Préfacière d'ouvrages poétiques, elle participe à des publications dans des revues en France et à l'étranger : Portique, Flammes Vives, Altaïr (Belgique), Il Convivio (Italie), Arts, science et littérature, Luna Rossa, Les amis de Verlaine, Café poétique de Martial Maynadier (Le Parc 123).
Site internet de Marie-Christine Guidon
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage !
J’ai déserté cent fois l’antre de Lucifer
Consumant mon parcours, loin des feux de l’enfer
Où brûlent mes regrets et s’enflamme ma rage.
Alors, frappé d’exil, j’ai dominé l’outrage
Poète malheureux, fol albatros en mer
Enivré d’horizon empreint d’un goût amer…
Mais en de sombres flots, mon cœur a fait naufrage.
Grisé par les parfums empoisonnés de fleurs,
J’ai flétri, de l’espoir, les ardentes couleurs
Faisant fi du mépris et du tonnerre qui gronde,
Eperdu, déchiré dans le soleil couchant…
J’attends qu’un éclair vif vienne briser la ronde,
Quand mes derniers soupirs s’en vont, s’effilochant !
Marie-Christine GUIDON
Je tente de glaner le feu de Baudelaire,
Au hasard de mes pas, impénitent rôdeur…
Hélas ! Ma muse dort dans la douce tiédeur,
Me refusant ainsi, la manne tutélaire.
Mais au jardin des mots, l’arbre tentaculaire
Disperse ses feuillets, poussé par son ardeur
Et d’un souffle divin, magistrale splendeur,
S’invite le poème au pouvoir séculaire.
Pétales de velours à mon cœur amoureux
Ou périples obscurs aux échos douloureux,
C’est à l’encre de sang que s’abreuve ma plume.
Au mépris des récifs, j’ai couru l’univers ;
J’espérais le sérail, que ma flamme s’allume…
Pourtant, au soir déchu, j’écris l’ultime vers !
Marie-Christine GUIDON