Ingénieur Civil des Mines, ancien cadre dirigeant de grandes entreprises internationales, ancien Professeur Vacataire à HEC, Bernard Fauconnier, 70 ans, vient de rejoindre l’Académie de la Poésie Française. Il est membre de la Société des Poètes Français, et de celle des Poètes et Auteurs de la Francophonie.
« Je suis amoureux de notre belle langue et grand admirateur de ceux qui l’ont magnifiquement servie, voire inventée : Rabelais, Ronsard, Racine, Molière, Chateaubriand, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Proust, etc. Mais aussi de quelques grands poètes-chanteurs comme Barbara, Brassens, Anne Vanderlove, Bob Dylan, et le grand Leonard Cohen .
J’écris depuis presque toujours et aujourd’hui, courts essais et courts poèmes ; en vers, ou « libres ». La poésie est maintenant le cœur de ma vie : les émotions sont le moteur de tout, les arts sont leurs expressions.
Vaste ciel et profond, tout offert à la nuit,
Se repose.
S’y déposent
Nuages voyageurs, fatigués à l’ennui.
Femme fière, sereine, dans des vagues de toiles,
Tu rêves…
Tes yeux, à l’infini projettent les étoiles,
Se lèvent.
Rouge terre africaine épouse le creux du sombre,
S’efface.
Prend place
Solitaire, là-haut, lune pâle comme une ombre.
La tête haute mets à la voile
Cap dans les âmes sidérales…
Bernard Fauconnier
Ô toi que je découvre et qui déjà m’émeus
Ton élégance, ta joie, ta grâce et ton sourire
Me charment, me bouleversent, attisent mon désir :
Me nouer dans tes bras pour des jours amoureux…
Belle, me viens au cœur et je te veux connaître,
T’approcher doucement, t’ouvrir tout ce que j’aime
Lieux, livres, amis, mes portes et fenêtres
Mes soifs et mes élans, mes brisures de même.
Que tu m’accueilles au creux, aux secrets de tes rêves,
Me livres tes musiques vertiges et doutes,
Que de nos différences nous goûtions la sève
Avant que de l’amour nous ouvrions la route.
Bernard Fauconnier
Sur un tapis d’Orient
Mon œil suit le vent.
Aux musiques lascives
Mon oreille pensive
S’abandonne, se livre,
S’égare, jouit, s’enivre.
Mon cœur du chaud zéphyr
A pleins poumons inspire
Les parfums soutenus
D’épices inconnues.
Sur un tapis d’Orient
Voyagent mes élans,
Mon rêve étrange et lent,
Et mes songes errants.
Les chaleurs épuisantes,
Les passions occultes,
Les sagesses puissantes,
Les déserts, les tumultes,
Les silhouettes de femmes
Dans les vagues de soie…
Tout ce que je perçois
Porte paix à mon âme.
Sur un tapis d’Orient
Gis ; le corps volant,
L’œil fermé, dolent.
Sur un tapis d’Orient.
Bernard Fauconnier