Invité de la conférence du 8 janvier 2025, Daniel Ancelet, vice-président de l'Académie de la poésie française, a retracé le parcours d'un poète épicurien : Raoul Ponchon.
Né à la Roche-sur-Yon (qui s’appelait alors Napoléon-Vendée), le 30 décembre 1848, Raoul Ponchon (de son vrai nom « Pouchon »), vit le jour au hasard des mutations de son père, capitaine d’infanterie d’origine dauphinoise.
André Dumas (1) note : « Ses études se firent au hasard des garnisons, à Angoulême, à Bourg-en Bresse…A vingt ans, il arrive à Paris, trouve de vagues emplois dans les banques et les compagnies d’assurances et prend part comme mobile à la guerre de 1870. »
Dans la biographie qu’il lui a consacrée, Marcel Coulon (2) confirme : « Le chassepot déposé, Ponchon devient employé de banques. Au pluriel, à raison d’une par an et jusqu’à concurrence de trois, plus une compagnie d’assurances. »
Un article signé A.C dans le quotidien « La Montagne » du 21 octobre 1942 précise même : « Ponchon fera donc trois banques en moins de trois ans, auxquelles il faut ajouter une compagnie d’assurances, sensiblement plus compréhensive que les banques, puisqu’il put lui demeurer fidèle pendant plusieurs années.»
Il se liera avec Jean Richepin et Maurice Bouchor, et le premier écrira dans « la Chanson des Gueux » en 1876 :
« Vous ne serez qu’une aubergine
Si vous n’avez pas vu Ponchon. »
De son côté, Marcel Coulon signale (2) que Raoul Ponchon avait écrit à la craie « Peintre et poète lyriques » sur la porte de sa chambre de bonne de la rue Cujas. En effet, il brossait des paysages et des portraits, et il exposera même en 1891. Certains de ses quatrains semblent avoir été esquissés au pinceau, tel celui-ci paru dans « Le Courrier Français » du 15 août 1887 :
« On voit, en cet instant clément,
Chinoisement
Tomber sur la campagne brune
De blancs pétales de lune. »
Le biographe (2) poursuit sa description du poète : « Chevelu comme un pifferaro, luisant comme un casque bien fourbi, trapu et barbu comme un kobold, les yeux dans l’azur, les lèvres au piot et le derrière vissé à la banquette des cafés quand il ne s’est pas emmené à la campagne. » Mais quand il ne buvait pas, Ponchon écrivait, et Robert Sabatier (3) souligne : « Le poète de cent cinquante mille vers publia ses « gazettes rimées » dans les journaux de 1886 à 1920…Ce fantaisiste avant l’école fantaisiste, ce poète-biberon à la manière de Saint- Amant, joyeux, bachique…fustige, conspue édiles et gens en place, s’amuse, veut amuser, ne s’attendrit que lorsqu’il parle des poètes... » Marcel Coulon (2) insiste : « Cent cinquante mille vers, c’est-à-dire 20.000 de plus que Hugo, 65.000 de plus que Ronsard ! Or ce chiffre se compte à partir de 1886. Lorsqu’il arrive à 38 ans, Ponchon n’a rien publié, sinon quelques douzaines de rimes. » D’abord au « Passant » (1886), puis au « Courrier Français » (1886), « La Presse » (1888), « Le Journal » (1897), il donnera une multitude de chefs-d’œuvre où il y a si peu de déchets, et tout en faisant preuve d’une modestie d’un autre âge :
« Las, pauvre poète burlesque,
Tintamarro-funambulesque,
Qu’est-ce que je viens faire ici ?
Moi qui m’attarde en quelque sorte,
Si la vanité ne m’emporte
Entre Scarron et d’Assoucy » (Le Journal du 1er février 1897)
Comment travaillait-il ? Marcel Coulon (2) nous renseigne : « Encore qu’il ne perde aucune occasion de se traiter de feignant, notre homme est de ceux qui auront le moins perdu de minutes. Il n’a pas fait deux choses en dehors de boire : il n’a travaillé qu’aux muses, mais sans arrêt. Passant son existence active au café, y ruminant cette chronique hebdomadaire (bi-hebdomadaire pendant douze ans) à laquelle il était tenu. Ponchon pouvait-il permettre qu’on vienne s’asseoir à côté de cette muse qu’il était toujours en train d’accoucher ?»
Quant à son inspiration, elle était vaste. Qui oserait de nos jours fustiger ainsi la bureaucratie ?
« Et comptes-tu donc pour zéro,
Les fournitures de bureau ?
C’est effrayant quand on y pense,
Ce que ça fait de la dépense :
Songe, triste et malheureux pied
A ce qu’il nous faut de papier
De toute sorte, d’encriers
Et d’encre ! C’est par hectolitres
Chez nous l’encre…Et que de pupitres !
De registres et de placards,
De grattoirs, de papiers buvards,
De plumes et de porte-plumes,
De pastilles contre les rhumes…
Si bien quoi qu’en disent les gens,
Que c’est nous les vrais indigents ! » (Le Courrier Français du 3 avril 1898)
Seuls les poètes trouvaient grâce à ses yeux, même ceux qui le tenaient pour quantité négligeable. C’est ainsi qu’au décès de Leconte de Lisle, il écrivit :
« Car c’était un noble poète
Un de mes élus, dont les vers
Glorifiant mon œuvre imparfaite
Parachevaient mon univers.
Il m’aimait peu…pour quelles causes ?
Je n’en éprouvais nul émoi…
Quand on aime de belles choses
C’est comme si l’on m’aimait, moi. » (Le Courrier Français du 29 juillet 1894)
Il excella aussi dans les imitations et autres pastiches, telle cette « Chanson des Pirates » qui emprunte sa forme aux « Orientales » et son esprit aux « Châtiments » :
« Nous filions quinze nœuds à l’heure,
Nez au vent, et vent dans le dos,
Allant vers cet Eldorado,
Que l’on nomme l’Assiette au beurre ;
Rapides comme des liqueurs
Qui passent devant la douane ;
Sur la galère panamane
Nous étions quatre cents rameurs. » (Le Courrier français du 11 décembre 1892)
Il a également rendu un hommage indirect mais éclatant à Alfred de Musset :
« A peine étais-je, comme qui dirait
A méditer devant un verre,
Que surgit, à mon grand émoi,
Un client, en face de moi,
Qui me ressemblait comme un frère. » (Dégustations, La Muse au Cabaret (4) »
Et lorsque Emile Loubet, président de la République, se fit dérober sa pelisse par des étudiants, il emprunta les accents de Malherbe :
« C’est toujours embêtant, et nul ne le conteste
D’être refait ainsi,
Où l’on mit un manteau, de trouver une veste
Surtout par ces temps-ci.
Mais doit-on pour cela tomber dans la névrose,
Et ne sait-on pas bien,
Que presque tous les jours nous perdons quelque chose
Sans jamais trouver rien ? » (Le Courrier Français du 28 février 1907)
N’oublions pas non plus qu’il fut le premier en France à chanter Noël. Curieusement, ni Villon, ni Lamartine, ni Verlaine, aucun de nos poètes majeurs n’a composé de Noëls. Ponchon en a composé près d’une quarantaine et je ne connais, dans nos contemporains, que Jean Decellas pour soutenir la comparaison :
« Et voilà donc ces braves gens
Qui partent tous et toutes
Tandis qu’une étoile d’argent
Leur indique la route.
Et tous ces bougres, dans la nuit,
Faisaient un tel vacarme,
Que le diable s’il l’eut ouï
En aurait pris les armes… » (Courrier Français du 22 décembre 1895)
Citons encore, parmi des strophes gourmandes :
« Il était là sur de la paille…
Passe-moi le fricot,
Avec un âne et des volailles…
Où sont les haricots ?
Il y avait d’autres fripouilles,
Venus là en voisins…
As-tu faire cuire les andouilles,
Eh bien ! Et le boudin ? » (Courrier Français du 26 décembre 1897)
Malgré son apparence de faune hilare, Ponchon n’était pas dénué d’une sensibilité frémissante, écoutez plutôt :
« Ah ! la promenade exquise
Qu’ils ont faite, tous les deux,
Mon corps, ce monstre hideux,
Mon âme, cette marquise… (La Muse au Cabaret (4)
Curieusement, les seuls quatrains qui demeurent dans les mémoires, car cités souvent, et parfois à tort, sont ces deux strophes jubilatoires :
« Je hais les tours de Saint-Sulpice,
Quand par hasard je les rencontre,
Je pisse
Contre. »
Et puis, du même tonneau ou en tous cas de la même veine :
« Si les femmes étaient sans fesses,
Qu’est-ce
Que nous ferions de nos mains,
Pauvres humains ? »
Ces deux pochades peuvent se trouver aisément sur internet quand on recherche Raoul Ponchon.
Curieusement, il ne rechercha pas la gloire, ce que déplore Bertrand Millanvoye (5), qui était de ses contemporains :
« Quiconque a lu ces « Gazettes rimées »…en a goûté avec délices la langue savoureuse et pittoresque, la saine et franche gaîté, la bonhomie narquoise et salue en Raoul Ponchon un des maîtres de l’esprit et de la poésie moderne…
Après une interminable parturition, son premier volume de vers parut enfin en 1921. Voici ce qu’en écrit André Dumas (1) : « Raoul Ponchon a laissé publier un choix de ses poèmes : La Muse au Cabaret (4). L’inconvénient de ce volume, c’est qu’il veut trop justifier son titre. Certes tous les vers chauds, truculents et juteux où il célèbre le vin ont fait de lui le meilleur de nos poètes dionysiaques. Mais ce n’est pas là toute son œuvre, où l’on glanerait aussi bien tout un choix de vers d’amour, un lot abondant de strophes printanières, toute une anthologie de satires politiques, un frais bouquet de Noëls, toute une gerbe de pastiches, car Raoul Ponchon, qui sait par cœur les vers de tous les maîtres, les reprend, les remanie, les applique à l’actualité avec une fantaisie étourdissante.»
De son côté, Hubert Juin précise (6) : « Ce curieux bonhomme cultivait son état de poète mineur avec jalousie. Il refusa carrément le titre de Prince des Poètes que la mort de Léon Dierx en 1912 laissait vacant. Il promettait depuis quarante ans un recueil lorsqu’il fait paraître enfin, en 1921, La Muse au Cabaret. C’était frivole. Le titre était frêle pour un auteur si nombreux. »
Heureusement, il fut élu à l’académie Goncourt le 29 octobre 1924 au
couvert d’Emile Bergerat. Voici ce qu’en rapporte Georges Ravon (7) :
« Raoul Ponchon fut élu au deuxième tour par six voix contre une à Camille Mauclair et une à Georges Duhamel. Il n’avait pas, jusque-là, été tendre pour les Goncourt. »
En effet, il n’en avait lu aucun et se promettait de boire en leur honneur et de les étudier…par le menu. Sans doute séduit par la perspective de partager leurs agapes mensuelles, il n’imaginait pas qu’entre deux séances ils se mangeaient entre eux !
Christian Guy précise, le 31 octobre 1924 : « A deux heures de l’après-midi chez Drouant et à l’issue d’un déjeuner excellent (turbotin rôti, poularde au sel, soufflé au fromage) Raoul Ponchon a été élu membre de notre académie. L’histoire enregistrera qu’un champagne blanc, suivi d’un Hermitage empourpré, a célébré l’arrivée parmi nous du chantre immortel des vergers et des vins de France, auteur d’un célèbre distique
« Voyez comme Dieu fait bien les choses quelquefois :
Le pigeon n’est fameux qu’au temps des petits pois. »
Lucien Descaves témoigne (9) quant à lui : « L’admission de Ponchon, poète bachique et irrespectueux eût plus scandalisé le survivant des deux frères que celle de Courteline. Il l’emporta, chaleureusement défendu par Léon Hennique. Son ignorance plaidait pour lui. »
Jean Ajalbert (10), nettement plus enthousiaste, nous livre ce portrait haut en couleurs : « Qui, plus que Raoul Ponchon, représente l’amour continu de la poésie au- dessus de tout. Il nous jetait avec tendresse, avec passion, les plus beaux vers de la langue française…Quelle leçon hautaine, à rougir d’écrire ! »
Autre Goncourt, et non des moindres, André Billy (11) surenchérit :
« Au Café de Cluny, avec de jeunes inconnus, je parle de Giraudoux, de Carco, il était résolument taciturne et lointain. »
Le même Billy rappellera que la Chambre syndicale des débitants de vin avait fait parvenir à l’Hôtel de Ville de Paris, en 1938, une pétition pour que le nom d’une rue soit attribué à Raoul Ponchon, proposition malheureusement restée sans suite ! (12).
Emile Henriot, de l’Académie française, lui a rendu justice dans ces pages lumineuses (13) : « Pourquoi la poésie est-elle presque toujours triste ? Raoul Ponchon semble avoir été mis au jour pour fournir la preuve du contraire. Son œuvre, -cent cinquante mille vers environ-, est restée enfouie dans les journaux où pendant cinquante ans il l’a dispersée au jour le jour. Il avait rêvé d’être peintre. Lisez, par exemple, Le Gigot, et dites si cela ne vous fait pas penser à quelque toile des meilleurs petits peintres hollandais :
« Quand le gigot paraît au milieu de la table
Fleurant l’ail, et couché sur un lit respectable
De joyeux haricots,
L’on se sent beaucoup mieux, un charme vous pénètre,
Tout un chacun, voyant son appétit renaître,
Aiguise ses chicots…»
Charles Maurras (14) est péremptoire : « Il n’est pas excessif de l’appeler le premier du temps. On n’admirera point une Muse si naturelle sans en retirer des plaisirs qui ne vaudront pas simplement pour la satisfaction platonique de l’oreille, de l’œil, de l’imagination. Cela ira au cœur, cela fera du bien, cela tirera d’erreur, cela délivrera du mal. »
Plus près de nous, Hubert Juin (15) ajoute : « Ponchon ne manquait pas d’admirateurs…Apollinaire s’y mit, remarquant chez lui « un talent unique, le plus moderne possible, le moins incertain, si personnel qu’il faudrait remonter à quelques siècles pour trouver à qui le comparer.»
Le 7 avril 1992, je fus invité à assister à « Bouillon de culture », l’émission télévisuelle de Bernard Pivot. Je provoquai sa joie débordante en lui remettant cette superbe strophe tirée de l’ode sur la mort d’Arsène Houssaye (16) :
« Le cœur et la poche faciles,
Tu perpétuais ces bacilles
Assez désinvolturement !
Et tout ce bouillon de culture
Te payait d’un « par aventure »
« Il est charmant ! il est charmant ! »
Quelques semaines plus tard, le 17 juin 1992, une stèle à sa mémoire était inaugurée au Jardin des poètes de la Porte d’Auteuil à Paris, ce qui n’était que rendre justice à un maître dont Roland Dorgelès (17) raconte la fin en ces termes : « Sur son lit d’hôpital, le vieux sage relisait les Géorgiques…et quelques jours plus tard (le 2 décembre 1937), j’appris que tout était fini. Dans son portefeuille tout fendillé, le vieux solitaire conservait deux reliques : une médaille de Victor Hugo et une photo jaunie de Sarah Bernhardt…J’ai glissé la médaille dans son cercueil. »
Il sera enterré au cimetière de Pleneuf, dans le même tombeau que Jean Richepin. Paraîtront après sa mort, chez Fasquelle, La Muse gaillarde (1939), La Muse vagabonde (1947), La Muse frondeuse (1971), sans oublier ses Gazettes rimées aux éditions Lardanchet (1947), et de Marcel Coulon, les Noëls de Raoul Ponchon, Le Trianon (1929), et Toute la Muse de Ponchon, La Tournelle (1938). Mais si l’on doit conserver une image de ce délicieux compagnon, proposons celle-ci, rapportée par Paul Léautaud (18) qui le rencontrait chaque jour au Luxembourg « fumant sa pipe, toujours seul, traînant toujours aux mêmes endroits été comme hiver, souvent une fleurette à la place de sa Légion d’honneur, ou la cachant, l’air toujours guilleret, content de son sort. »
S’il semble oublié des amateurs, et absent des anthologies, Raoul Ponchon ne l’est pas des professionnels du langage puisqu’il est cité à plusieurs reprises pour ses néologismes, dans un dictionnaire (19) paru récemment.
De plus, pour chanter le vin, un élégant »Spirilège » à sa gloire, (20) composé par ses proches et préfacé par le juriste bourguignon Jean-François Bazin est paru en 2008 aux éditions lyonnaises CapAXIO, pour le plus grand bonheur des amateurs et des buveurs.
On ne peut que se réjouir d’une reconnaissance aussi éclatante pour celui qui écrivait, dans le Courrier Français du 27 juin 1886, pour faire sourire les mânes de Musset et de l’abbé de Pessonneaux :
« Amis, quand je ne serai plus,
Plantez un loir au cimetière,
Et recherchez dans ma poussière
Quelques traces de mes vertus. »
Daniel ANCELET
Anthologie des poètes français contemporains. Delagrave.1932.
Raoul Ponchon, par Marcel Coulon.Grasset.1927
Histoire de la poésie française. Albin Michel.1975
La Muse au Cabaret. Fasquelle.1921.
Anthologie des poètes de Montmartre. Ollendorff.1909.
Ecrivains de l’Avant-siècle. Seghers.1972.
L’Académie Goncourt en dix couverts. Aubanel.1946.
Almanach historique de la gastronomie française. Hachette.1981.
Souvenirs d’un ours. Les Editions de Paris.1946
Les mystères de l’Académie Goncourt. Ferenczi.1929
Le Soir (Bruxelles) du 10 janvier 1963.
Propos du Samedi. Mercure de France.1968.
De Lamartine à Valéry. Lardanchet.1946
Poésie et Vérité. Lardanchet.1954.
Magazine littéraire. Septembre 1971.
Toute la Muse de Ponchon. La Tournelle.1938.
Images. Albin Michel. 1975.
Cité par Pierre Monnier. Minute du 30 septembre 1992.
Dictionnaire du français non conventionnel, par Jacques Cellard et Alain Rey. Hachette.1980. Réédité en 1991..
Spirilège, de Raoul Ponchon, préface de Jean-François Bazin, CapAXIOS Editions, 131 rue de Créqui 69006 Lyon (2008).106 pages, 15€
Qui se souvient des membres de l'Académie Goncourt en 1926 ? Personne. De l'inauguration du Chat Noir en 1885 ? Peu d'entre nous. Et de Raoul Ponchon ? Encore moins. Rien d'étonnant.
Ce poète libertin, bachique, bohème mais par trop modeste n'accepta de publier qu'un seul recueil de poèmes de son vivant, à 72 ans en 1920 La Muse au cabaret. Élu membre de l'Académie Goncourt en 1924, il sut garder, malgré son grand âge, un regard plein d'humour et de dérision sur la vie, les femmes et le vin.
D'autres recueils sont des sélections posthumes et sont actuellement presque introuvables. Spirilège est un recueil réunissant des poèmes humoristiques et élogieux sur le vin. Ils n'ont pas pris une ride, bien qu'écrits avant et après la Der des Der. Laissons-nous aller à l'ivresse des vers de Raoul Ponchon.