Dans une société dominée par le patriarcat, l’affaire Violette Nozières, accusée de parricide, déchaîne les passions dans les années 30 et provoque une véritable tempête médiatique. A l’époque, les journaux sont imprimés à des millions d’exemplaires et l’information pénètre les foyers à l’instar de la télévision et des réseaux sociaux aujourd’hui. Deux camps s’affrontent ceux qui défendent Violette Nozières, victime d’inceste, et ceux qui l’accusent d’affabulations.
A la lecture de la presse, les surréalistes s’indignent voire s’insurgent contre une société masculine : « Et tous ceux qui font uriner leur plume sur le papier de journal les noirs flaireurs de cadavres les assassins professionnels à matraque blanche tous les pères vêtus de rouges pour condamner ou de noir pour faire croire qu’ils défendent (Benjamin Péret).
Au cours de la conférence du 11 décembre 2024, Isabelle Jousseaume est revenue sur le parcours de l’égérie des surréalistes.
Avant-gardistes, les surréalistes publient le 1er décembre 1933, une plaquette collective contenant huit poèmes (d’André Breton, René Char, Paul Eluard, Maurice Henry, E.L.T. Mesens, César Moro, Benjamin Peret, Guy Rosey) et huit dessins (de Salvador Dali, Yves Tanguy, Max Ernst, Victor Brauner, René Magritte, Marcel Jean, Hans Arp et Alberto Giacometti), auxquels s'ajoute la photographie de couverture de Man Ray. Un véritable plaidoyer en faveur Violette Nozières et la dénonciation du tabou de l’inceste. Dénoncer ce tabou, c’est faire entendre une voix que la presse a disqualifiée : la déclaration faite par Violette à Camus – « Mon père oublie quelquefois que je suis sa fille » – est reprise dans le poème d’André Breton telle quelle, mise en relief par l’utilisation des italiques et par un blanc typographique qui la précède. A propos de cette démarche, Anne-Emmanuelle Demartini* estime qu’«en pensant le crime de Violette Nozières comme un acte de révolte individuelle, ils [les surréalistes] lui reconnaissent une authentique dimension révolutionnaire ». Ils dénoncent une cohorte masculine de journalistes, avocats, juges, mobilisée pour la défense du Père, figure qui synthétise pour eux toutes les formes de l’oppression :
« Nous ne sommes hélas pas nombreux
Violette Mais nous ferons cortège à nos ombres
Pour effrayer tes justiciers » (Mesens)
Et André Breton de poursuivre
« Tous les rideaux du monde tirés sur tes yeux
Devant leur glace à perdre haleine
Tendre l’arc maudit de l’ascendance et de la descendance
Tu ne ressembles plus à personne de vivant ni de mort
Mythologique jusqu’au bout des ongles
Ta prison est la bouée à laquelle ils s’efforcent d’atteindre dans leur sommeil
Tous y reviennent elle les y brûle
...
Tu ne pouvais le perdre que dans les bras du hasard
Qui rend si flottantes les fins d’après-midi de Paris autour des femmes aux yeux de cristal fou
Livrées au grand désir anonyme
Auquel fait merveilleusement
uniquement
Silencieusement écho
Pour nous le nom que ton père t’a donné et ravi »
« tous les pères vêtus de rouges pour condamner
ou de noir pour faire croire qu’ils défendent
tous s’acharnent sur celle qui est comme le premier
marronnier en fleurs
[…]
parce qu’ils sont les pères
ceux qui violent
à côté des mères
celles qui défendent leur mémoire » (Benjamin Péret)
Et sûr, le poème de Paul Eluard « oser l’espoir »
Lorsque le pélican
Les murs de la maison se ressemblent
Une voix enfantine répond
Oui comme un grain de blé et les bottes de sept
lieues
Sur l'un des murs il y a les portraits de famille
Un singe à l'infini
Sur l'autre il y a la porte ce tableau changeant
Où je pénètre moi
La première
Puis on devise sous la lampe
D'un mal étrange
Qui fait les fous et les génies
L'enfant a des lumières
Des poudres mystérieuses qu'elle rapporte de loin
Et que l'on goûte les yeux fermés
Pauvre petit ange disait la mère
De ce ton des mères moins belles que leur fille
Et jalouses
Violette rêvait de bains de lait
De belles robes de pain frais
De belles robes de sang pur
Un jour il n'y aura plus de pères
Dans les jardins de la jeunesse
Il y aura des inconnus
Tous les inconnus
Les hommes pour lesquels on est toujours toute neuve
Et la première
Les hommes pour lesquels on échappe à soi-même
Les hommes pour lesquels on n'est la fille de personne
Violette a rêvé de défaire
A défait
L'affreux nœud de serpents des liens du sang ».
Craignant les poursuites judiciaires, les surréalistes optent pour une publication à Bruxelles, aux éditions Nicolas Flamel, spécialement crées par le poète E.L.T. Mesens. De par sa force subversive, la plaquette est saisie en partie par la douane française et la correspondance entre Paul Eluard et E. L. T. Mesens pendant l’hiver 1934 atteste d’une distribution difficile
Cependant certains journaux français comme Ouest Eclair du 19 juin 1934, sous la plume de Petit Grégoire, ne manqueront pas de railler la protestation des jeunes surréalistes : « ces messieurs les littérateurs déchaînés voient peut-être en Violette la fine fleur épanouie d'une société très à la page, de la société d'après-demain matin. En ce cas, la jeune parricide n est qu'une incomprise que l'on condamne sauvagement au nom de principes désuets. Elle eût vécu en l'an 3000, on l'eût décorée pour ses exploits. Tandis que ses contemporains ignares, la vouent aux gémonies ! »
Aujourd’hui, le recueil Violette Nozières est introuvable en librairie ou sur le site de vente sauf d’occasion au prix de 40 euros !
Mireille HEROS
*Anne-Emmanuelle Demartini et Agnès Fontvieille, « Violette Nozières ou le fait divers médiatique au miroir surréaliste », Tout contre le réel. Mémoires du fait divers, E. André, M. Boyer-Weinmann et H. Kuntz (dir.), 2008, p. 105-130
Jean-François Blavin, pour la lecture des poèmes, Isabelle Jousseaume et Thierry Sajat
Violette Nozières naît le 11 janvier 1915 à Neuvy sur Loire de Baptiste Nozières, cheminot, et de Germaine Nozières, femme au foyer. Baptiste Nozières très habile mécanicien conduira les trains présidentiels. Le couple Nozières et leur fille viendront s’établir à Paris, dans un deux pièces cuisine cher à Chabrol, 9 rue de Madagascar dans le 12e.
Violette fera un parcours primaire brillant ponctué de maladies, puis elle entrera à l’école primaire supérieure Sophie Germain où elle est remarquée pour ses facilités, ses aptitudes à l’étude, très vite pour son indiscipline, et mieux encore pour ses talents d’épistolière à destination des garçons du lycée Arago. Au cours du temps, mettant à profit toutes ses dispositions, elle sera renvoyée, sous l’œil trop indulgent de ses parents.
Violette entre au lycée Fénelon, en tant qu’élève ne change pas ses comportements. Elle vit avec ses parents dans une relation de plus en plus mensongère, elle s’éloigne d’eux. La jolie et douce petite fille est devenue une belle jeune fille, élégante, distante. Souvent morose.
En 1931 Violette a 16 ans, initiée par son amie Mady, elle prend un amant, et d’autres, à noter que, d’aventure en aventure, elle ne trouve pas le plaisir. Le très honorable lycée Fénelon, à son tour, va la renvoyer. Enfin ébranlée par l’inconduite de leur fille, et voulant à tout prix la voir continuer ses études, les parents choisissent les cours particuliers à domicile sous l’œil, enfin sévère, de Madame Nozières.
José Pierre dira : « les parents saignent Violette sur l’ascenseur social ». Toutefois il est trop tard, Violette se fait la belle, ne supporte pas d’être « assignée à résidence », prémonitoire ! À cette époque le quartier latin est fréquenté par une pépinière de jeunes gens oisifs et charmants. Violette s’y réfugie car, à la maison, l’atmosphère devient irrespirable. Scènes à répétitions, pleurs, coups...
Violette poursuit sa recherche du plaisir, elle échouera jusqu’à sa rencontre avec Jean Dabin. Il est beau, charmeur, élégant, on le surnomme : Bel Ami. Un vrai profil de fils à papa, qu’il n’est pas, ce qui signifie qu’il a besoin d’argent.
Violette chassera sur la rive droite, tandis que son amant chassera les mouches sur la rive gauche. Malgré ces conditions avilissantes, Violette, subjuguée par sa conquête du plaisir, sentira là comme une première libération.
Violette n’aspire qu’à se séparer de ses parents, elle les vole allègrement car Bel Ami, son maquereau,
devient exigeant. Violette s’embourbe sans retour. En quelques jours sa vie va s’enténébrer. André Breton écrira :
« Tous les rideaux du monde tirés sur tes
yeux »
Le 23 mars 1933, premier essai d’empoisonnement de Violette sur ses parents, qui se solde par un échec. Violette déguise son acte criminel en début d’incendie. Les voisins, les pompiers seront dupes, les parents aussi. Départ de la mère et de la fille à la campagne... il s’agit de redonner des couleurs à la petite...
Cinq mois après, le 21 août 1933, second essai d’empoisonnement. Violette constate un premier essai du poison, s’enfuit, revient sur le lieu du crime, découvre son père mourant, sa mère respirant encore. Elle s’affole, se précipite sur l’appareil à gaz pour déguiser son crime en asphyxie. Plus personne n’y croit surtout pas le commissaire Geneudet appelé sur les lieux. Violette s’enfuit, de loin suit sa mère à l’hôpital saint Antoine, panique, et va errer dans la ville, elle entre dans l’enfer de l’après crime.
Le 28 août 1933 Violette est dénoncée par un de ces amants, le très élégant vicomte André de Pinguet, elle sera appréhendée au métro École militaire par les hommes du célèbre commissaire Guillaume, qui arrêta Landru, s’attaqua avec succès à la redoutable bande à Bonnot, à l’affaire Prince (Stavisky).
Le commissaire Guillaume fera subir à Violette son premier interrogatoire, elle avouera toutes les phases de sa première tentative d’empoisonnement, et de la seconde. Elle révélera que son père l’a violée à l’âge de douze ans et a continué ce commerce charnel jusqu’à présent, sa haine grandissante contre lui, son désir obsessionnel de le tuer.
Le 31 août 1933, via la presse, le public sera mis au courant de l’inceste, dès lors la foule se déchaîne, refuse cette motivation du crime, Violette est celle par qui le scandale arrive. « Violette est un monstre, un père ne viole pas sa fille », il ne faut pas que la figure du père bascule de son piédestal. Tout est là. Au pis aller on oublie le crime et l’on hurle à la mort contre l’accusation portée contre feu Mr Nozières. Pendant les déplacements de Violette de la petite Roquette au cabinet du juge, les barrages de police risquent d’être débordés. Les magistrats décident de se rendre à la petite Roquette pour les futurs interrogatoires. Démarche exceptionnelle.
Violette se retrouve terriblement seule car Madame Nozières se constitue partie civile, lui souhaite la mort.
Jean Dabin, confisqué par sa famille, aura juste le droit de témoigner au procès, ils ne se reverront pas.
Les médecins et les psychiatres, avec les moyens qu’ils possèdent à l’époque vont malgré eux aggraver son cas, car les examens médicaux révèlent que Violette est saine ; Aucun signe de syphilis nerveuse, aucun symptôme d’hystérie. Les psychiatres ne constatent aucune maladie mentale. Violette n’est donc pas un monstre dans le sens d’un mouton à cinq pattes, ni d’une attardée mentale violente, ni d’une hystérique forcenée ; Cependant elle est un monstre dans le sens de la responsabilité, dit-on !
Et si l’on faisait peser dans la balance ce que crie Violette à la face du monde : tenir compte de l’inceste commis par son père, cette offense faite à l’enfant. Existe-t-il un crime sans motif quand on est reconnue saine ? Les questions brûlantes ne seront pas posées puisque l’écrasante opinion publique s’y oppose.
La mère l’abandonne, lui souhaite la mort, Jean Dabin confisqué par sa famille l’abandonne, les médecins la trouvent saine mais ne vont pas plus loin. La foule s’acharne. La justice subit de plein fouet le poids de l’opinion publique.
Qui s’occupe de Violette ?
Un jeune avocat, Me de Vésine Laru, qui captera sa confiance, la suivra tout au long de son emprisonnement, l’aidera à se
reconstruire.
Quelques amants courageux qui témoigneront au procès, ils étaient au courant de l’inceste et des profonds désarrois de Violette, tels Pierre Camus, Bernard Piebourg.
Violette va également trouver sur son douloureux chemin des voix ardentes qui s’attaqueront à la tendance, puis-je dire « bien pensante » et revancharde, d’une société qui cultive le non-dit en refusant la version du père criminel. Quelles sont ces voix, celles des poètes et des peintres surréalistes. Ils se passionnent pour « l’affaire Nozières », pour eux le geste criminel est en partie légitimé par la révolte contre le milieu familial. Ils se passionnèrent jadis pour des femmes criminelles en révolte contre la société, les sœurs Papin, Germaine Berton.
Un an avant le procès qui s’ouvrira le 10 octobre 1934, paraîtra une plaquette contenant huit poèmes des surréalistes, intitulée : Violette Nozières, éditée à Bruxelles aux éditions Nicolas Flamel, créées pour l’occasion par le poète Mesens. Ces œuvres n’ont d’autres sources d’information que les journaux. Ces poésies sont une protestation collective où chacun choisit son angle de vue, sans altérer le chant d’ensemble. Du réel au symbolique les surréalistes explorent nos parts d’ombre, usant tour à tour d’une talentueuse ironie, d’un ton cinglant à l’égard de la société, des ressources de l’onirisme permettant d’atteindre un imaginaire profond, parfois difficile d’accès, mais toujours en phase avec la condition tragique de l’homme.
Cependant ce sont des poèmes de circonstance, je vous dois quelques éclaircissements pour le premier poème de la plaquette que l’on doit à André Breton.
Nous y trouverons une allusion ironique aux trains présidentiels qui n’est autre que l’histoire cocasse, un peu brodée, du président de la république Paul Deschanel (1920), qui passa par la fenêtre d’un train de nuit, se retrouva en pyjama dans la campagne, trouva enfin la maison d’un garde barrière qui le prit pour un ivrogne. Aux gendarmes enfin arrivés, la femme du garde barrière dira : « j’ai tout de suite vu que c’était un monsieur, il avait les pieds propres ».
A. Breton évoquera aussi l’action de trois personnages ayant participé à la saga de Violette, que je peux sortir de l’anonymat où le poète les a tenus : dans l’ordre d’entrée du poème, tout d’abord, l’éloge de Pierre Camus qui ne craignit pas de parler, lors du procès, des désarrois de Violette lui révélant l’inceste, ensuite la condamnation du vicomte André de Pinguet qui dénonça Violette, enfin une évocation sympathique de l’amant Jean Dabin, cette semi-canaille chic qu’elle aima et qui l’aima. Nous retrouverons certains de ces personnages dans d’autres poèmes.
Le procès s’ouvre en octobre 1934.
L’avocat Général Louis Gaudel déclara : « je vous demanderai Messieurs les jurés de prononcer la peine capitale contre cette misérable fille, qui non contente de tuer, a déversé sur la tombe de sa victime, son père, le flot immonde de ses calomnies. » Au passage, il s’agit d’un jury de pères réels ou virtuels, qui inconsciemment ne peuvent que le proclamer innocent.
Au procès le sans doute trop fameux commissaire Guillaume ne fut pas appelé à témoigner. N’avait-il pas été le premier à qui Violette confessa l’inceste, le premier à la croire ? C’est justement pour cela que l’on craignit un témoignage conforté par le poids de sa célébrité. La justice montre bien là sa ligne de mire. Condamnée à mort symboliquement, (les femmes ne sont plus condamnées à mort) Violette verra sa peine commuée en réclusion à perpétuité, le jour de noël, par le président Albert le Brun. Joyeux Noël !
Premier président à entrer dans le vie de Violette, il y en aura d’autres.
Violette entre à la centrale de Hagueneau (Bas-Rhin). Elle y restera trois ans dans des conditions très dures. On y vit dans un silence absolu, on dort dans des cages, on est traqué par des gardiennes quelque peu sadiques. Gare au mitard qui est souvent fatal aux prisonnières. Désespoir, désespoir à perte de vue.
Trois ans après son entrée à la centrale, en 1937, Violette, conseillée par Me de Vésine Laru, écrit une lettre à sa mère où elle se rétracte quand à ses accusations de viol. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait plus tôt ? Elle y aurait gagné, peut-être, une peine moins lourde, puisqu’il paraît qu’il vaut mieux tuer son père sans raison...
Le 14 mai 1940, les divisions cuirassées allemandes envahissent la Belgique. Transfert des détenues à la centrale de Rennes, régime carcéral identique à celui de Hagueneau. À noter que Violette est reçue comme une vedette. Tout d’abord elle déçoit par sa simplicité, sa patience, plus tard ces qualités lui attireront bien des sympathies.
Le 6 août 1942, le maréchal Pétain, autre célébrité, réduit la peine à perpétuité à 12 ans de travaux forcés. Au cours du temps, lentement, la situation de Violette s’améliore, elle est préposée au service du greffier de la prison Monsieur Garnier. Elle y rencontrera Pierre G., le fils du greffier, âgé de 23 ans. Pour la première fois depuis 9 ans, en Violette s’émeut la femme, elle s’éprend de ce vibrant jeune homme.
Le 29 août 1945 Violette sort au bras de Pierre. Ils gagneront Paris de nuit car Violette provoque toujours de troubles réactions. Elle n’est pas vraiment libre (interdiction de séjour pour 20 ans dans le département de la Seine). Me de Vésine Laru lui conseille d’écrire au directeur des affaires criminelles pour obtenir un décret de grâce, qui sera soumis au Général de Gaulle. Celui-ci signe, c’est la levée de l’interdiction de séjour.
Décembre 46. Mariage à la sauvette de Pierre et de Violette à Neuvy-sur-Loire, la population reste hostile. Les mariés vont affronter avec courage une vie matérielle difficile, ils auront cinq enfants. Germaine Nozières, la mère vit avec eux et les aide.
Pierre Garnier meurt en1961 d’un accident de voiture. Violette fait vivre sa famille, aidée par sa mère. En 1962 Violette est atteinte d’un cancer des os.
C’est dans ces très pénibles circonstances qu’elle aura une dernière joie. Me de Vésine Laru, une dernière fois sur son chemin a obtenu sa réhabilitation le 18 mai 1963 - fait sans précédent dans les annales de la justice française. On ne transforme pas un coupable en innocent mais on le remet en possession de ses droits.
Le 28 novembre 1966, Violette meurt à cinquante et un ans.
Isabelle JOUSSEAUME