Chers Poètes,
Chers Amis de la Poésie,
Alors que la fête du Printemps des Poètes 2025, sur le thème
La poésie volcanique, poursuit son chemin en vers et en prose
jusqu’au 15 avril prochain. L’Albatros ouvre ses pages et ses ailes
bleues à la poésie libérée, tout en contribuant au rayonnement
de poèmes rimés, classiques ou néoclassiques, le cœur de sa ligne éditoriale.
L’art poétique connaît un regain d’activité, la langue française
est mise en avant, que les vers soient classiques ou non… Après
m’être rendu le mois dernier, rue de Bourgogne à Paris, au Club des
Poètes créé par Jean-Pierre Rosnay, et tenu par son fils Blaise, je fus
émerveillé de constater que la jeunesse était bien présente en ce lieu
de partage et de liberté, déclamant de magnifiques poèmes. Vers
classiques ou libres nous émerveillèrent, notamment par la voix de
Jérôme Hauser avec des Fables de La Fontaine. Notre ami d’ailleurs
viendra nous présenter Jean de La Fontaine dès l’automne prochain.
Dire du La Fontaine, écrit-il, c’est remonter à la source.
Découvrez dans l’Albatros vos poèmes et ceux de nos amis,
remontez ainsi à cette source qui leur permit de composer leurs plus
beaux vers.
Chacun d’entre vous est un ambassadeur de notre chère Académie n’hésitez pas à nous faire découvrir des poètes qui pourraient nous rejoindre…
Nous vous donnons rendez vous sur le Marché de la Poésie du
18 au 22 juin prochain.
Vive la poésie !
Thierry SAJAT
Président de l’Académie de la Poésie Française
LA VOIX DE L’EAU… (Cascade de Déroc)
Ludovic Chaptal
Des gouttes, par milliers, blanches, frappent le roc…
Des gouttes, par milliers, légères dans leur chute
Au rythme régulier d’une eau sereine et brute
Dansent dans le tumulte et chantent sous le choc ! Lire la suite...
SANS IMPORTANCE
Franck Viguié
Dans la maison où nous vivions
Je suis revenu sans raison
La porte m'a ouvert sa porte
Vers le couloir des années mortes
LE VIN DU POÈTE
Daniel Lajeunesse
A ton fût, vigneron ! Donne-nous de ton vin !
A flots, fais-le couler ! Qu’il nous chante à l’oreille !
Aujourd’hui c’est la fête et ce jus de la treille
A la bouche sera gouleyant et divin !
SONNET D’AMOUR
Jean-Pierre Paulhac
Tu me consoles quand mon cafard soliloque
Toi seule poses tes mots doux sur mes émois
Quand je veux tout solder jusqu’à la foi en moi
Et que je ne vaux plus guère qu’une breloque...
POÉSIE, L'ART DES ARTS.
Patrick de Loussy
Dans le calme où notre âme se repose,
Éclosent les vers, doux comme une rose.
L'art poétique, trésor infini,
Ouvre les cœurs et fait grandir l'esprit.
LE VERS LIBRE ET L’ALEXANDRIN
Daniel Simonelli
« Je suis libre, vois-tu, sans aucune contrainte !
Disait un jeune vers au vieil Alexandrin,
Peu m’importent mes pieds, je suis contemporain,
Je n’ai plus à rimer pour laisser mon empreinte.
Rien n’est jamais acquis pour les droits des femmes et le livre de Rina Mallone-Dupriet, « Ces femmes qui ont contribué à l’évolution de leur reconnaissance sociétale » est là pour nous le rappeler.
Invitée de la conférence de l’Académie de la Poésie Française du 12 mars 2025, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Rina Mallone-Dupriet a retracé la lente évolution du statut de la femme de l’Antiquité à nos jours.
Pour ce faire, elle s’est appuyée sur le parcours de femmes inspirantes peu ou mal connues.
Force est de constater aujourd’hui, qu’en France, peu de femmes sont entrées au Panthéon, à l’Académie Française ou encore à avoir été décorées de la Légion d’Honneur.
Sur le plan des arts, pendant de nombreux siècles, la condition féminine n’a pas été reconnue. Aujourd’hui encore, dans une société dominée par la technologie, la société reste masculine. Lire la suite...
Ci-dessus : Simone de Beauvoir, Edith Cresson, Flora Tristan, Olympe de Gouges
Diplômée de l’Université de Droit de Paris, Rina Mallone-Dupriet, Haut fonctionnaire territorial, maire-adjointe honoraire, actuellement représentante du Soroptimist International à l'UNESCO.
Elle fut Présidente nationale puis Vice-Présidente européenne de l’association féminine de l’O.N.G. SOROPTIMIST INTERNATIONAL favorisant l’accès à l’éducation des filles et des femmes dans le monde.
Depuis son tout jeune âge, elle est passionnée d’écriture et de poésie. Elle est membre de l’Académie de la Poésie Française.
Il est possible de se procurer le livre de Rina Mallone-Dupriet – 137 pages – 15 € TTC « Ces femmes qui ont contribué à l’évolution de leur reconnaissance sociale »
en lui écrivant à son adresse-mail: « rina.mallone@orange.fr ».
Depuis le 3 avril 2025, Muriel Turc Dachar préside aux destinées du Centre Poétique Léon Bourrier (CPLB) à Mende. Elle succède à Ludovic Chaptal qui assure désormais les fonctions de secrétaire.
Rappelons que le Centre Poétique Léon Bourrier représente l'Académie de la Poésie Française.
Lire les poèmes de Muriel Turc Dachar
Ludovic Chaptal rejoint le Conseil d'Administration du l'Académie des jeux floraux de l'Agenais - le Jasmin d'Argent, association créée en 1920 et basé à Agen (Lot et Garonne).
L'Académie des jeux Floraux de l'Agenais propose un concours depuis 1920.
Une trentaine de Prix sont à gagner en poésie Française , en poésie occitane et en poésie francophone.
Nombreux prix pour les jeunes (Primaire, collège, Lycée)
Toute poésie primée est éditée dans le recueil annuel du Jasmin d'Argent , dont le premier livret fut édité en 1921.
Pour tout renseignement s'adresser à : poesiejasmindargent@gmail.com
Valence Rouzaud est un poète épistolier qui vient de rejoindre l'Académie de la Poésie Française. Il a déjà publié plusieurs recueils de correspondances qui s'adressent à ses maîtres en poésie Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, de Nerval mais également à des poètes contemporains. C'est ainsi que dans le prochain numéro de l'Albatros, il répond à Estelle fournier, touché par son poème :
"Estelle,
Compilons nos songes, nous en ferons un livre, en endossant l'habit du poète aux souliers du nomade et au manteau du vagabond." Lire la suite...
Marianna Esposito Vinzi, conférencière et membre de la Société Dantesque de France, Paris Sorbonne nous propose de découvrir Natalie Clifford-Barney
Natalie Clifford-Barney nait le 31 octobre 1876 à Dayton, dans l’Ohio, aux Etats-Unis. Son père avait hérité l’entreprise familiale qui construisait des wagons de chemin de fer. Le développement de ce mode de transport au XIX siècle valut à la famille Barney d’accumuler une fortune considérable.
Eduquée entre précepteurs et institutions exclusives, Natalie Barney développa une passion unique pour le latin, la littérature et la langue française.
Natalie Barney, après un mariage de convenance organisé par sa famille avec le duc Clifford, mariage qui dura juste quelques mois, fut la pionnière déterminée qui eut à cœur d’exprimer tôt et clairement la nature de ses sentiments de ses intérêts érotiques spécifiques.
Elle fut, avec Colette et Renée Vivien, parmi les premières des lesbiennes comme telle assumées, celles que l’écrivain Rémy de Gourmont désigna sous le terme « d’Amazones ».
Natalie Clifford-Barney, muse des premiers poèmes publiés par Renée Vivien, écrira d’elle-même : « Je ne me suis jamais conformée et pourtant je suis. Le lesbianisme me semble tout ce qu’il y a de plus rose et d’innocent. »
Lucie Delarue-Mardrus, poétesse et romancière, elle aussi androgyne et très prolifique dans son recueil de poèmes écrit entre 1902 et 1903, chantait son amour pour la Barney comme « un amour qui dévore le monde...toi blanche et flexible, toi qui sous ta crinière indiciblement blonde, avec tes cils froids où s’aiguise un regard dur et bleu… ».
Lignes rondes des corps féminins, yeux étincelants d’intelligence, sarcasme, volonté d’imposer son esprit d’indépendance et son objectivité, les poèmes de Natalie Clifford-Barney révèlent l’audace des thèmes et des engagements unis à la volonté indomptable de ne céder devant aucune obligation, sinon celle de ses propres volontés et désirs. Son « immoralité » s’accommode dans ses poèmes avec le goût du verbe fruité et l’invention de l’image concrète.
Natalie Clifford-Barney meurt à Paris en 1972, à l’âge de 96 ans.
Rappelons que Marianna Esposito Vinzi sera l'invitée de la conférence du mercredi 11 juin 2025 sur le thème "Marguerite de Navarre : une sensibilité féministe?"
Méduses
Dans la forêt de mort, sans saisons, sans feuillages,
-Où la sève des pins, de leurs troncs mutilés,
Coule en lente agonie- il est un exilé
De la vie, attendant de vains appareillages.
A Liane de Pougy
« Je veux t’aimer idéalement, travailler dignement pour toi, moi, nous…
Adviendra ce qu’il pourra, je lie ma destinée à la tienne,
Tant et si bien que déjà je souffre de tes moindres maux
En ne ressentant que ceux qui me viennent de toi.
Extrait de Idylles (1889)
Hais-moi dès à présent si tu dois me haïr !
Alors qu’à te liguer contre moi tout t’invite,
Viens joindre tes efforts, accable-moi bien vite,
Et ne vas pas du moins après coup me trahir !